• Petite histoire du vote blanc en France

    Le suffrage universel est entré en application en France le 24 avril 1848, pour l'élection des représentants à l'Assemblée constituante chargée de rédiger la constitution de la IIè République. Parmi les multiples décisions réglant les questions de détail, aucune n'exclut les bulletins blancs. Pour la première élection d'un président au suffrage universel, ne sont exclus que les bulletins contenant une désignation inconstitutionnelle (décret du 28 octobre 1848).

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    Il faudra attendre la réaction bourgeoise menée par le général Cavaignac pour qu'une telle mesure soit prise (art. 57 de la loi électorale du 15 mars 1849). Elle sera confirmée par un décret de Louis-Napoléon Bonaparte du 2 février 1852, année où le président prend toute une série de mesures pour museler l'opposition lors des élections à venir ; quelques mois plus tard commencera la dictature impériale.

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    Aujourd'hui, l'article L.66 du code électoral reprend cette tradition ( !). « Je vous rappelle que la règle selon laquelle les bulletins blancs ne sont pas comptabilisés parmi les suffrages exprimés est traditionnelle dans notre droit électoral. Elle a été pour la première fois codifiée dans l'article 30 du décret règlementaire du 2 février 1852. » (réponse du ministère de l'intérieur à toute question relative au vote blanc.)

     

    L'institution gouvernementale est donc prise en flagrant délit de méconnaissance de l'histoire de France. Parler de 'tradition républicaine' en faisant référence à un dictateur, c'est soit de l'inconséquence, soit de l'incompétence.

     

    vu sur : http://www.vote-blanc.org/ 


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